Sectorama spécial nautisme (2) : « 10 000 emplois dans la région »

Source : www.laprovence.com

Laurent Falaize président du réseau Riviera yachting network concentré sur la grande plaisance et qui met en relation les entreprises et les acteurs institutionnels de ce secteur. En 2007 il reçoit le label Pôle Régional d’Innovation et de Développement Economique et Solidaire (Prides).Comment s’articulent les chantiers de plaisance en région Paca notamment entre les départements des Bouches-du-Rhône du Var et des Alpes-Maritimes ?Le marché se segmente entre la grande plaisance qui concerne des bateaux de 24 mètres de long avec un équipage permanent c’est notre cœur de métier et la haute plaisance avec ses bateaux de 50 à 100 mètres qui n’existait pas il y a 10 ans. La répartition entre les départements est complémentaire le yachting se concentre principalement dans les Alpes-Maritimes avec l’accueil le tourisme et l’attractivité du territoire. Les plateformes techniques se situent entre la Seyne-sur-Mer et Marseille. Avec le regroupement des grosses structures on compte onze chantiers.Pouvez-vous définir un état de santé du marché après la crise du secteur et l’apparition d’une nouvelle concurrence avec notamment la Turquie ?Nous sommes toujours dans la crise le temps de la croissance à deux chiffres n’est plus d’actualité mais notre avantage repose sur l’impossibilité de délocaliser la réparation. Notre activité s’associe également avec l’attractivité du territoire l’environnement est stable la côte est une destination reconnue. Le secteur représente au total 10000 emplois. ce sont des artisanats du luxe on accentue nos efforts sur notre label référence car on ne peut pas se battre contre les coûts du travail dans d’autres pays même si un accord pour une harmonisation européenne est en marche.Quel est votre sentiment pour l’avenir du secteur dans la hiérarchie mondiale actuelle et sur quoi faut-il baser les efforts ?Je suis confiant il y a toujours des acquisitions le marché existe. La région possède l’avantage de posséder des quais qui peuvent recevoir des bateaux d’une envergure importante comme à Marseille et le marché tend sur ce type de modèle. De plus nos quais permettent de se trouver directement dans la ville et proposent l’équipage et la sécurité. Au risque de paraître prétentieux je pense que notre région avec son espace et son attractivité est le leader mondial. Nous réparons 700 bateaux par ans mais certains chantiers refusent du travail car il n’y a pas de place. Il faut un meilleur aménagement on sait le faire et les financements sont là mais cela passe par une réelle volonté politique. Propos recueillis par Rémy Baldy