Sectorama spécial nautisme (1) : le bateau, moteur de Paca

Source : www.laprovence.com

Le salon nautique à flot des Nauticales qui se déroulera du 20 au 25 mars prochain à La Ciotat est l’occasion d’un coup de projecteur sur l’activité plaisance et grande plaisance deux moteurs économiques pour la région.Avec près d’un tiers des côtes françaises 39% des places de ports du pays et 25 % des bateaux français immatriculés la région est véritablement la figure de proue de la plaisance en France. Négociants prestataires de services équipementiers aménageurs chantiers de réparation navale… au total ce sont plus de 10 000 emplois répartis dans 2.337 établissements (20% dans les Bouches-du-Rhône 38% dans le Var et 31% dans les Alpes-Maritimes) qui ont généré plus de 22 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2006 selon le dernier diagnostic économique publié par la chambre régionale de commerce et d’industrie (CRCI) Paca Corse.C’est le yachting professionnel (qui caractérise les bateaux de plus de 24 mètres avec généralement un équipage permanent) qui pèse un poids considérable. Avec ses 728 millions d’euros de chiffre d’affaires soit 3 376 emplois répartis dans 576 établissements le yachting professionnel représente à lui seul 1/5 ème de la clientèle un quart des établissements et 1/3 des emplois et du chiffre d’affaires.C’est pourquoi avec l’aide des collectivités le pôle Marseille/La Ciotat/Toulon s’est reconverti depuis dix ans et occupe aujourd’hui le deuxième rang mondial de la réparation et de la maintenance des yachts de grande plaisance. Dans un contexte économique difficile l’activité du secteur s’accroît à mesure que les commandes se multiplient. Mais le dynamisme du secteur nautique est confronté à des problèmes importants qu’il convient de résoudre pour que la région conserve son leadership en matière de destination touristique des plaisanciers européens et internationaux.D’abord la question de l’équipement portuaire et plus particulièrement du nombre d’emplacement pose des difficultés. Depuis une vingtaine d’années victime de son succès les départements des Bouches-du-Rhône et du Var peinent à répondre aux attentes des armateurs et font face à un phénomène de saturation des ports. Ensuite de très fortes attentes concernent les aménagements du cadre fiscal et réglementaire pour les entreprises nautiques. Un certain nombre de sites sont financièrement fragiles et la réglementation en vigueur limite leur ressource notamment en matière d’assurance-crédit.Enfin les questions écologiques ne sont pas négligeables. On estime que plusieurs milliers de tonnes de déchets toxiques sont issus des 130 ports maritimes de pêche et de plaisance de la région : piles batteries huiles de vidange solvants acides matière plastique résine pots de peinture usagés etc… Moins visibles mais tout aussi nocives sont les pollutions qui proviennent des effluents (eaux de carénage eaux usées eaux pluviales) se déversant directement dans le port. C’est pourquoi depuis une dizaine d’année de plus en plus d’établissements sont engagés dans des démarches relatives à l’environnement et à la qualité.