Nautisme. Neuf, occasion et du « qui se répare » !

Source : www.letelegramme.fr

Kévin Brochen Nauti Services.  » Je suis sur des unités de 5 m à 550 m pour un budget en neuf de 17.000 € environ. Chez moi il y a un gros trou de désaffection pour des unités de 30 000 à 35 000 €; du coup je table plus sur l’occasion avec des demandes quels que soient les bateaux et aussi sur les réparations notamment des moteurs et du gros entretien. Depuis deux ans que je suis là ma clientèle c’est surtout des jeunes âgés de 25 à 30 ans et des retraités qui arrivent dans le coin et veulent se faire plaisir. Entre les deux les gens ne renouvellent pas trop. En réfection de moteurs et révision des bateaux on arrive à des budgets qui vont de 3.000 € à 10.000 € selon la puissance la taille et les travaux à faire. Malgré la crise je trouve que le coin de Paimpol s’en tire bien car ici le nautisme est bien ancré « . Cornil Leroy Breizh Marine.  » Globalement les professionnels disent que le salon Nautic était bon mais je ressens de la peur à l’investissement même quand il y a de l’argent ; du coup j’ai pas mal de gens qui viennent pour refaire leurs bateaux leurs moteurs revoir leurs GPS. 80 % de mes ventes concernent les moteurs seuls. Malgré tout en neuf mon acheteur moyen arrive à la retraite dans la région se fait plaisir dispose de 20.000 € à 25.000 € et achète une unité de 6 m à 7 m. Le marché reste assez difficile car si on vend on fait des reprises comme pour les voitures. Mais je me dis que tant qu’il y aura de l’eau il y aura des bateaux ! La période de Noël permet d’avoir des visiteurs qui viennent voir et se renseigner après être allés au salon « . Yann Plusquellec Cras Nautique.  » Le salon parisien on se doit d’y être car le Breton y va ! On a les retombées maintenant pendant les vacances. Ce que l’on retrouve cette année ce sont des clients qui ont des idées des envies ; ceux-là depuis deux ans n’existaient plus ; ils ne sont pas encore sur un projet concret mais on peut être optimiste. Je pense que ce qui fait la différence c’est une bonne marque sur le navire comme sur la motorisation ; on fidélise comme cela ; ici on a une bonne clientèle pour des bateaux récents d’occasion c’est un marché très actif et on a un bon réseau de courtage entre Paimpol et Saint-Quay-Portrieux ; notre acheteur moyen en neuf a la cinquantaine et va vers des 7 m et plus à 40.000 € environ ; la reprise de l’ancien est le nerf de la guerre on n’y échappe pas ; on a aussi une clientèle pour plus gros ; à Paimpol on est content quand on vend une unité de 10 m à 14 m par an ; là le budget peut être proche de 200.000 €. Il faut aussi compter avec un critère affectif. On ne se sépare pas de son bateau comme ça ! Souvent les clients vont jusqu’au bout des possibilités de leur navire avant de penser à le changer. C’est bichonné et réparé avant d’en acquérir un autre Propos recueillis par Armelle Menguy Yann Plusquellec Cornil Leroy et Kévin Brochen sont basés à Kerpalud.