Source : www.sudouest.fr
… C’est au moment des essais en mer réalisés à La Spezia (Italie) que le RM 1260 a distancé ses concurrents. Le sacre était au bout de ces tests.Qu’en attendre aujourd’hui ? » Les confrères m’ont tous dit que dans les douze mois il y aurait un impact sur les ventes en Europe (lire ci-contre). L’an dernier nous avons vendu 32 bateaux. Si l’impact du prix porte sur cinq ou six bateaux cela induira une augmentation du chiffre d’affaires de 20 %. C’est énorme. Une telle hausse serait déjà fantastique ! « Ce prix arrive comme un bonus pour un modèle qui était déjà bien né. Neuf mois après son lancement le chantier vient en effet de livrer la neuvième unité et il cumule un total de 17 commandes. » À notre échelle c’est unique se réjouit le PDG. Pour comparer le RM 1200 qu’il a remplacé dans notre gamme a mis trois ans pour atteindre ce volume de ventes. « Son design son intérieur…La force du 1260 ? » C’est la question que j’ai posée aux journalistes du jury. Leur réponse est la suivante : son design son aspect visuel très typé (un plan Lombard). Il marche très bien : pendant la semaine d’essai il y avait peu de vent il avançait comme une fusée quand d’autres restaient collés sur l’eau. Autre atout : son intérieur. Il est extrêmement lumineux. « À ces qualités propres au modèle s’ajoute une constante qui fait l’originalité de la démarche industrielle du chantier sûrement distinguée elle aussi à travers ce prix. C’est le procédé retenu pour la construction des coques en contreplaqué époxy. Fiable et léger il participe aux performances des RM.Une prudence de SiouxAu commencement de l’histoire le cahier des charges remis à l’architecte le Rochelais Marc Lombard et au bureau d’études du chantier était simple. Sur le papier en tout cas. À savoir concevoir » le 40 pieds (12 mètres) le plus beau le plus racé et le plus rapide des voiliers de croisière « .En deux versions (biquille et monoquille) moderne et stable. » Je pense que nous avons à peu près réussi » se réjouit sans fausse modestie le dirigeant du chantier. 200 000 euros investis et un retour positif sur investissement avec les premières marges dégagées à compter du sixième modèle produit.Les voyants sont donc au vert avec ce modèle mis en vente hors options à 235 000 euros. Mais le contexte économique interdit le triomphalisme. Alors même que Fora Marine est » un des rares chantiers à avoir retrouvé ses chiffres de 2008 » à travers une hausse de 22 % du chiffre d’affaires l’année dernière. Alors même que » le carnet de commande est bon mais pas exceptionnel « .Martin Lepoutre a la prudence des Sioux quand il déclare ne pas être » serein. Le marché reste extrêmement difficile. Chaque année est un nouveau match à gagner « .