Les chantiers polonais font salon à Paris

Source : www.entreprises.ouest-france.fr

Mais depuis trois ou quatre ans des constructeurs polonais tentent l’aventure chez nous sous leur propre marque. Dans les magazines de voile on commence à voir apparaître des noms de chantiers polonais comme Viko Antila ou Tes :  » Ils se sont engouffrés sur le marché des petits voiliers de moins de 9 mètres moins encombré par les grands chantiers  » explique un spécialiste du marché. Un biquille pour la BretagneVia leurs importateurs certains chantiers polonais s’enhardissent même sur le sol français. C’est le cas de Maxus un constructeur polonais (120 salariés 130 bateaux par an). Au Nautic leur importateur rochelais expose trois modèles de leurs voiliers le Maxus 21 (23 500 €) le Maxus 24 (30 500 €) et le Maxus 28 (55 000 €) :  » C’est le petit chantier qui monte. Aujourd’hui ils ont une vraie ambition de percer le marché français  » assure Jean-Baptiste Bittard. Signe de cette agressivité commerciale le Maxus 24 (750 mètres) a été équipé d’un système biquille qui permet l’échouage sur la plage à marée basse :  » Ce modèle a été pensé en fonction des spécificités de la Bretagne  » sourit l’importateur. Delphia (450 employés) basé comme Maxus en Mazurie pousse ses pions sur le salon de la porte de Versailles. Il réalise la moitié de son chiffre d’affaires en sous-traitance pour de grandes marques comme Quicksilver (Brunswick) J-boats ou Arvor et le reste pour sa propre marque de voiliers et moteurs. « On joue sur le rapport qualité/prix pour se différencier »Pour sa 3e année de présence au salon Delphia a mis le paquet sur le trawler le 1350 (1350 mètres) et le 1050 (1050 mètres) :  » Au printemps prochain nous sortirons un 750 mètres  » promet Bogdan Skorkiewicz le directeur général. L’an dernier l’importateur de Delphia en avait vendu cinq :  » On n’est pas moins cher que les grosses productions mais on joue sur le rapport qualité/prix pour se différencier  » argumente Sullian Berteloot. Comme son confrère de Maxus il croise les doigts pour que la plaisance fasse moins peur que… le plombier polonais !