Source : www.lesechos.fr

Airbnb Drivy Couchsurfing Blablacar : tous ces groupes ou start-up dont le modèle s’appuie sur l’économie du partage sont en train de révolutionner le quotidien de millions de personnes chamboulant au passage le traditionnel métro-boulot-dodo de nombreux actifs. Un secteur qui gagne en épaisseurRésultat l’utilisation qui est faite de Airbnb et des autres sites de consommation collaborative s’élargit et se répand tout à la fois et ne saurait être qualifier de marginale comme c’était le cas il y a quelques années encore. A titre d’illustration une étude – réalisée en 2013 par l’Obervatoire des consommations émergentes – avançait que 24% des Français avaient eu recours à du covoiturage au cours des 12 derniers mois. Et le champ des possibles est sans cesse repoussé.Lancé en juillet 2013 Sailsharing propose de mettre en relation propriétaires de bateaux et consommateurs souhaitant en louer. L’entreprise revendique aujourd’hui 1.500 utilisateurs pour une flotte de 230 bateaux. Deux tiers sont ancrés dans la région méditerranéenne et le reste en Bretagne. Saisonnière par nature l’activité décolle peu à peu et le site revendique pour le moment plus de 300 locations sur l’année 2014. Là encore souplesse convivialité et prix plus compétitifs sont les arguments affichés par l’entreprise pour se différencier des loueurs traditionnels. Mais pas seulement.  » Dans les agences traditionnelles les bateaux loués ont généralement moins de 10 ans d’âge. Il n’y a pas de modèles de 30 ou 40 ans avec davantage d’histoire et de personnalité. Ce qu’il est possible de retrouver dans notre parc  » décortique Olivier Giraudie fondateur de Shailsharing.Le 9 juillet dernier Guillaume Dubois restaurateur en Bretagne a ainsi loué un Muscadet voilier imaginé et conçu par l’architecte naval Philippe Harlé il y a plus de 50 ans .  » Cela m’est revenu à 400 euros pour quatre jours ce qui est le prix pour une location classique. Mais jamais je n’aurais pu naviguer sur un voilier de la sorte en passant par les voies traditionnelles « .Un véritable marché de niche signe que le secteur de l’économie du partage arrive à maturité et gagne en épaisseur.