Comment Loic Bonnet, l’homme aux mille bateaux, veut rebondir après la crise Covid

source : challenges.fr

Le géant du nautisme Bénéteau et le fonds d’investissement tchèque PPF viennent d’injecter 60 millions d’euros dans Dream Yacht, le n°1 mondial de la location de voiliers. Le groupe a été créé aux Seychelles par un Français, Loïc Bonnet. Il a failli couler avec l’épidémie Covid, qui a vidé de clients les iles paradisiaques où sont mouillés ses bateaux. Histoire d’un naufrage évité de justesse…

Le modèle, qui progressait de 20% par an depuis sa naissance, il y a vingt ans et n’avait connu aucun raté, a explosé. « Le Covid nous a mis » avoue son PDG, « à sec de carburant ».

Les 60 millions décrochés par le groupe vont lui permettre de repartir du bon pied. Loïc Bonnet compte bien atteindre, dès cette année, « 120 millions d’euros de chiffre d’affaires ». Ils vont surtout lui permettre de faire remonter son parc de voiliers, tombé à 900 unités, au-dessus du millier. Pour cela, Dream Yacht a commandé 265 nouvelles unités à différents chantiers navals, tous Français. Le groupe va aussi s’appuyer davantage sur une offre croisière qu’il a créée il y a vingt ans et qui fait aujourd’hui sa signature: de gros catamarans de 20 mètres, équipés de grandes cabines et qui sont capable d’embarquer 8 à 10 couples, avec équipages, pour des navigations d’une semaine au milieu des îles, facturées 3 à 4.000 euros par couple. « Sur certaines de ces destinations, nous affichons 45 semaines de remplissage sur 52… » affirme le marin, passé près du naufrage, mais déjà prêt à reprendre la mer.