Bavaria, le naufrage du fleuron allemand du nautisme

Source : www.lesechos.fr

CMP reprenait le chantier dans son intégralité, pour une somme non précisée. Celle-ci ne devrait pas beaucoup dépasser les 15 ou 20 millions d’euros. Presque cent fois moins que sa valeur il y a 19 ans…

 

Alors qu’à son apogée, le chantier construisait jusqu’à 3.500 bateaux par an, le groupe n’en aurait vendu que 700 en 2017 pour 120 millions d’euros, selon la « Süddeutsche Zeitung ».

Rachat astronomique
Tout a dérapé à partir de 2007, avec le rachat du groupe via un LBO, par le fonds Bain Capital pour 1,2 milliard d’euros. Une somme astronomique à l’origine de la dette qui a durablement plombé les comptes du constructeur. « Cela paraît énorme, rapporté aux recettes et aux bénéfices. Mais le marché de l’époque n’avait rien à voir avec celui d’aujourd’hui. Les ventes ont implosé depuis la crise économique et la saturation des ports », explique un gros acheteur de bateaux.