Après le Nautic, le chantier Alubat retrouve du souffle

Source : www.ouest-france.fr

Spécialiste des voiliers de plaisance le chantier naval Alubat au Château-d’Olonne retrouve des eaux plus calmes après la crise. La clientèle faite d’amateurs de traversées océaniques et de vie à bord se manifeste à nouveau depuis le Nautic de Paris et le chantier reprend de l’oxygène dès ce mois de janvier.  » Les commandes espérées en décembre ont été signées elles assurent du travail au chantier pour les quelques mois à venir  » assure le PDG Philippe Aupinel.Demain dans Ouest-France notre reportage complet sur le site d’Alubat.Spécialiste des voiliers en aluminium le chantier naval navigue dans la tourmente depuis plus d’un an. Mais le courant semble ramener le navire dans des eaux plus calmes. Cartographie des lieux.ReportageAu Château-d’Olonne dans la zone des Plesses il faut connaître Alubat pour trouver le bâtiment :  » Nous devons désormais payer 2 000 € chaque année pour avoir notre nom sur l’entreprise ! C’est réglé je l’enlève…  » Philippe Aupinel donne le ton celui de l’agacement du PDG qui voudrait voir sa boîte remonter la mauvaise pente. Alors que l’exercice 2012 s’achève en déficit l’activité ne déborde pas dans les 5 000 m2 du bâtiment. Seulement deux bateaux construits par mois c’est insuffisant pour maintenir les 65 salariés à plein-temps.Heureusement la clientèle faite d’amateurs de traversées océaniques et de vie à bord se manifeste à nouveau depuis le Nautic de Paris et le chantier reprend de l’oxygène dès ce mois de janvier.La chaudronnerie en coeur de métier » Je pars d’une feuille blanche pour développer un projet de voilier. C’est l’étape la plus intéressante qui se transforme ensuite en cahier des charges pour l’architecte.  » Philippe Aupinel décrit ainsi son rôle premier avant de poursuivre l’idée avec un as de la planche à dessin. Philippe Briand Jean-Marie Finot Marc Lombard dessinent tour à tour les Alubat voiliers de 12 à 20 m. À cette étape la discussion avec un client est commencée. Si la commande se fait le chantier pourra démarrer et vingt chaudronniers feront naître le bateau en quatre semaines. Dès qu’Axiome à Aizenay aura livré les tôles découpées au jet d’eau.Selon un plan numéroté les plaques sont alors assemblées et soudées sur trois moules. Un pour la coque et les varangues un pour le cockpit un pour le roof. Deux semaines plus tard les trois morceaux de la structure sortent de leur moule respectif. La coque est remise à l’endroit et accueille les planchers les réservoirs et la pose du lest pour les quillards.Ensuite une semaine suffira à réunir le tout et le bateau est prêt pour rejoindre une des deux cabines de peinture.  » Nous sommes partenaires du lycée Tabarly qui forme des soudeurs. En alternance nous leur apprenons le métier de la chaudronnerie appliquée à la fabrication de voiliers. « Les aménagements sont tous réalisés sur placeQuinze journées de travail sont attribuées à la peinture du voilier puis c’est la migration vers une autre partie du bâtiment. Ici une vingtaine de menuisiers des électriciens et plombiers sont à l’oeuvre pour aménager des intérieurs cosys. Les quatre dernières semaines de fabrication du bateau y seront consacrées.  » La légèreté et la résistance au choc de l’aluminium en font le matériau idéal pour de grandes traversées océaniques. Mais surtout il permet la personnalisation de l’aménagement intérieur à la demande les cloisons n’étant pas structurelles. « Gérée bateau par bateau la menuiserie est intégrée dans le processus au fur et à mesure et les meubles sont fabriqués et posés sur place.En dernier interviendront les spécialistes de la mécanique et de l’hydraulique. Dix semaines se sont écoulées depuis l’arrivée des plaques d’aluminium le navire est prêt pour sa destinée océanique.Jenny LAUNAY.