Source : www.lexpress.fr
Le tissu d’entreprises bretonnes de la filière Course au large réalise à lui seul 90% des bateaux de la Route du Rhum. L’Express est allé rencontrer les petites mains de cette filière « haute-couture « . Lorima à la pointe du combatAu coeur de l’ancienne base des sous-marins de Lorient l’entreprise Lorima profite du caractère atypique des lieux. De grands bâtiments tout en longueur propices à la production maison: des mâts. « Notre premier métier c’était d’équiper essentiellement les bateaux de course. Mais c’est trop dépendant comme business donc on s’est aussi ouvert à la croisière » explique Vincent Marsaudon qui a repris l’entreprise en LBO en 2003. Avec sa trentaine de salariés le chef d’entreprise jongle entre les commandes de riches propriétaires qui n’hésitent pas à débourser 60 000 euros pour un mât carbone d’une tonne qui viendra équiper le 60 pieds d’un client étranger. L’export représente d’ailleurs 60% du chiffre d’affaires de Lorima estimé à 5 millions d’euros pour une trentaine de mâts par an….L’électronique haut-de-gamme de NKEDepuis NKE équipe 70% de la flotte qui prendra le départ de la prochaine Route du Rhum. « Il y a 3 ou 4 fabricants mondiaux qui sont tous anglo-saxons. Ils font 100 fois notre chiffre d’affaires. D’un point de vue commercial ils se focalisent sur les bateaux de moins de 12 mètres ce qui constitue la grande partie du marché. Nous jouons plus la carte de la performance. Il nous faut 12 mois d’allers-retours avec les skippers pour tester un nouveau produit sous toutes les conditions » explique Paul Fraisse. Le secret d’un bon pilote automatique ? » Les capteurs! L’objectif c’est d’avoir les meilleurs données possibles. On s’est forgé un savoir-faire particulier grâce à la mesure du vent. D’ailleurs nous accueillons en ce moment un ingénieur qui fait une thèse sur le vent. » Pour cette PME de 80 salariés qui réalise 11 millions d’euros de chiffre d’affaires la course au large est un vecteur d’innovation.