Source : www.lejdd.fr
Equipes dédiées budgets de plusieurs millions d’euros les sponsors gèrent le calendrier au cordeau. Ne laissent rien au hasard. La semaine a été consacrée aux déjeuners et visites des bateaux. Depuis le début de l’année une trentaine de sorties en mer ont été organisées pour les salariés et clients. « On ne bricole plus le métier se professionnalise de plus en plus explique Sébastien Josse skipper du trimaran Gitana-Edmond de Rothschild. On se prépare deux ans à l’avance et une équipe de dix techniciens nous aide ». La voile française évolue vers le modèle anglo-saxon. Les marins deviennent des sportifs de haut niveau les équipages des « team » ou des « écuries » comme en Formule 1. Les sponsors communiquent avec des objectifs chiffrés. Ils créent des filiales spécialisées en marketing pour la voile avec des salariés pour gérer les budgets la pub le marketing et le programme des courses. « Il faut être ferme et fixer des limites »Le baron Benjamin de Rothschild met un point d’honneur à ne financer que des multicoques dernier cri pour faire de la vitesse. Il assume de ne pas courir la plus célèbre épreuve le Vendée Globe. Comme Banque Populaire (Armel Le Cléac’h) ou Sodebo (Thomas Coville) qui ont refusé cette année de courir la Transat Jacques Vabre pour se concentrer sur la Route du Rhum l’an prochain. Pour devenir maitre à bord les sponsors mettent la main sur le seul actif financier : le bateau devenu trop cher pour les marins. « Ils en sont en majorité propriétaires explique François Gabart le skipper de Macif. Ça laisse évidemment moins de liberté pour nous ». « Ils peuvent nous virer lâche Michel Desjoyeaux son bras droit sur la course. C’est normal si on ne fait pas bien le boulot ».