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Pour réduire les listes d’attente l’Association des ports de plaisance en Bretagne préconise les rotations. « Il faut optimiser les places dont on dispose » disent Patrick Dubois et Jean-Michel Gaigné président et secrétaire général de l’APPB. Qui adhère à l’Association des ports de plaisance en Bretagne ?Nous avons 64 adhérents en Bretagne et on inclut la Loire-Atlantique. Sur la centaine de ports répertoriés il y en a 70 qui comptent réellement : les autres sont plus des zones de mouillage. Il manque Camaret Crozon l’Aber-Wrach et Port-Vauban à Saint-Malo. Nos 64 ports adhérents représentent 350 emplois directs en équivalent temps plein et on estime que 4.000 emplois sont induits (chantiers navals et réparation restaurants etc.). En quoi consiste le passeport Escale ? C’est un réseau qui rassemble aujourd’hui 80 ports avec les Britanniques. Les plaisanciers qui déclarent leur départ ne payent pas la nuitée en escale. Cela encourage les gens à naviguer. Pour les ports c’est une façon d’optimiser leurs capacités d’accueil. On peut faire sa déclaration 24 heures sur 24 de n’importe quel endroit par téléphone ou courriel sans avoir besoin d’attendre les heures d’ouverture de la capitainerie. Désormais les gens qui naviguent le plus sont ceux pour qui l’emplacement au port coûte le moins cher. C’est une façon aussi de réduire les listes d’attente ? Déjà il faut savoir qu’il n’y en a pas partout. En Bretagne-Nord les demandes sont moins prégnantes. Ce n’est pas facile de développer le nombre de places dans un port et c’est pratiquement impossible d’en créer un nouveau : commençons par optimiser les places dont on dispose. On ne doit plus rester dans une situation figée mais faire changer les habitudes va demander du temps. Y a-t-il des projets de ports à sec ? Chaque port à son rythme essaye de créer des zones à terre qui sont complémentaires des ports à flot. Elles permettent de faire tourner sur une même place plusieurs plaisanciers selon les périodes. Il y a un petit projet dans le golfe du Morbihan à Baden. En 2014 une des alvéoles de la base marine de Lorient accueillera 265 places. Paimpol (22) a entamé une réflexion sur un troisième bassin. Roscoff (29) – 700 anneaux – sera achevé à la fin de l’année. Il y a aussi des reconversions comme la marina du Château à Brest aménagée il y a deux ans : c’est une ancienne zone militaire que la Marine a abandonnée. Le port de Lesconil (29) ex-port de pêche se transforme peu à peu en port deplaisance. Que répondez-vous aux attaques des associations concernant le dragage des boues ? Le volume des dragages est très limité dans les ports de plaisance. Les sédiments sont exempts de toute contamination à 98 %. Qu’on nous laisse clapper les sédiments sains en haute mer ! Personne n’a objecté qu’il faut traiter les 2 % contaminés à terre. Les professionnels des ports connaissent très bien leur métier. Ce ne sont pas des sociétés commerciales elles exercent une mission de service public.