Source: ouest-france.fr
Les apparences peuvent être trompeuses. Un mois et demi après la présentation par le groupe Bénéteau d’un bilan économique qualifié d’ « exceptionnel » pour l’année 2023 -1,4 milliard d’euros de chiffre d’affaires en progression de 17 % par rapport à 2022 -, les représentants de l’union locale CFDT de Cholet se sont fait le relais vendredi d’inquiétudes relatives à la baisse d’activité de l’usine Jeanneau, située sur la zone de l’Écuyère.
Difficultés « conjoncturelles »
Spécialisé dans la production de monocoques de 38 à 50 pieds (entre 11 et 15 mètres), le site (300 salariés et une trentaine d’intérimaires) est confronté depuis plusieurs mois, comme toutes les autres entités du groupe vendéen, aux conséquences du ralentissement du marché nautique mondial. Les carnets de commandes sont en forte baisse avec jusqu’à moins 50 % sur certains modèles , indique un représentant CFDT du groupe.Ce sont des difficultés d’ordre conjoncturel qui interviennent après les deux années d’euphorie qui ont suivi le Covid. D’un côté, les fabricants ont cumulé des stocks. De l’autre, face à des taux d’intérêt encore trop hauts, les clients sont dans une position d’attente , précise la direction de Bénéteau. Pour adapter son organisation, celle-ci a signé à l’automne avec les représentants du personnel un accord de modulation du temps de travail qui court sur trois années.
Modulation et chômage partiel
Sur Cholet, cela correspond à 16 vendredis non travaillés pour l’année 2024. Des jours que nous récupérerons sur les années 2025 et 2026 en espérant que ces difficultés soient réellement passagères , précise Nasser Mahdhi, représentant de la CFDT au CSE de l’usine choletaise. Ce n’est pas tout. Depuis l’automne, une série de mesures de chômage partiel sont aussi appliquées sur le site, sous forme de rotation entre les quatre axes de production de l’usine (lesquels correspondent à des lignes de production de différents types de bateau).
C’est une semaine par ci, une semaine par là sachant qu’un axe représente environ 40 à 50 personnes , relaie la CFDT. Le nombre de jours chômés est plus ou moins important selon les métiers. Car on continue à expédier et il faut bien continuer à nettoyer les bateaux par exemple, précise la direction de Bénéteau. C’est une réorganisation globale qui touche aussi le management, la qualité, la partie administrative.
C’est une semaine par ci, une semaine par là sachant qu’un axe représente environ 40 à 50 personnes , relaie la CFDT. Le nombre de jours chômés est plus ou moins important selon les métiers. Car on continue à expédier et il faut bien continuer à nettoyer les bateaux par exemple, précise la direction de Bénéteau. C’est une réorganisation globale qui touche aussi le management, la qualité, la partie administrative.