Source : www.letelegramme.fr
Co-navigation co-baturage gestion coopérative de flottes… Les modes collaboratifs de consommation gagnent désormais le secteur du nautisme…. Le » jeune » retraité quimperlois est propriétaire d’un voilier et d’une vedette basés en Corse où il passe la moitié de son temps. » Mes revenus ne sont plus les mêmes. Louer ma vedette me permet de garder mon voilier » explique-t-il. Ce qui le rassure » c’est d’avoir un contact direct avec la personne qui va louer mon bateau. La mer c’est une communauté « . Et l’aspect économique : » Un loueur professionnel vous prend 50 % de la location. Click & Boat 11 %… Chez un loueur professionnel ma vedette serait à 1.000 € la journée ; là je peux la proposer à 1.500 € la semaine « . Locataire d’un voilier pour une semaine de cabotage entre Groix et Belle-Ile Tanguy Leterrier lui aussi a apprécié le contact direct. » J’ai eu une relation privilégiée avec le loueur-propriétaire qui connaît bien son bateau vous répond au téléphone si besoin vous envoie la météo. C’est un plus non négligeable » explique ce Parisien de 27 ans. » Je voulais un bateau pour naviguer en couple. Les bateaux les plus petits disponibles en location » classique » sont généralement plus grands donc plus chers « . Principal inconvénient selon lui : » Le service est encore peu développé il est donc plus facile de trouver des informations sur Internet sur la qualité de prestation d’un loueur classique que celle d’un propriétaire ayant loué deux fois son bateau… « . Un cadre législatif qui peut évoluer Click & Boat compte un millier de propriétaires inscrits dont certains sont à la fois loueurs et locataires. Quelques tendances se dessinent sur les utilisateurs de ces plateformes : la moyenne d’âge des locataires est de 35-45 ans ; celle des propriétaires 55 ans. On trouve autant de bateaux à moteur que de voiliers à louer. Quant au cadre législatif » il peut encore évoluer » reconnaît Édouard Gorioux. La location entre particuliers se généralisant de nouvelles règles voire de nouvelles taxes pourraient être édictées. En attendant » c’est une activité légale. Le propriétaire-loueur doit déclarer ces revenus mais tant que le produit de la location se limite à couvrir ses frais d’entretien il n’est pas imposable « . Se démarquer Le secteur est porteur la concurrence s’annonce rude. Mais chacun y va de sa spécificité : élargir les supports nautiques (voile légère kite-surf…) développer les services et garanties (assurance à la journée sécurisation des paiements évaluations…) le contact sur les pontons… Click & Boat s’est démarqué par exemple en lançant en décembre une application mobile. Ses créateurs ne doutent pas de la viabilité économique de leur entreprise. » Nous nous rémunérons sur les transactions à hauteur de 135 % » explique Édouard Gorioux. La start-up compte aujourd’hui une dizaine de collaborateurs. Basés à Paris mais représentés dans une vingtaine de ports aujourd’hui » nous comptons nous développer dans le reste de l’Europe. Et notamment en Italie et en Espagne où le marché du nautisme est sensiblement le même qu’en France « .