Source : www.entreprises.ouest-france.fr
Mou sur le marché français fort à l’exportDepuis 2008 l’industrie nautique française est habituée au gros temps. Finalement elle fait preuve d’une belle résistance. En 2012/2013 elle a enregistré une chute de ses ventes de 16 %. Mais dans ces vents contraires elle a su gérer le cap avec un chiffre d’affaires de 7403 millions d’euros en baisse de 4 % par rapport à l’an passé. Leader mondial dans les secteurs des monocoques et des multicoques habitables la France est plus que jamais tournée vers l’export.Ses ventes sur le continent américain en Asie au Moyen-Orient en Europe atteignent 72 % de son chiffre d’affaires. Un niveau inégalé. » C’est un des taux les plus élevés de l’industrie manufacturière française analyse Yves Lyon-Caen vice-président de la Fédération des industries nautiques (Fin). La France a encore un temps d’avance sur ses concurrents car elle a toujours réussi à maintenir une capacité d’innovation et une quasi-stabilité de ses effectifs. « Les bateaux à moteurs en leadersLa tendance n’évolue pas d’une année sur l’autre. Il se vend toujours quatre fois plus de bateaux à moteur que de voiliers mais pour un chiffre d’affaires moindre. Pour les deux segments la chute est respectivement de 4 % et 5 %. Vents portants pour l’occasion et la locationLe nautisme est une passion qui ne se dément pas. La preuve ? » En retrait de 4 % le marché de l’occasion reste encore actif » précise Colette Certaux vice-présidente de la fédération. Il représente quatre bateaux vendus sur cinq. Le marché de la location lui se porte bien. Autre signe encourageant : le nombre de permis. » À 86 310 unités il a bondi de 30 % en trois ans. » Le Nautic réduit la voilureDans ce contexte tendu le Nautic de Paris qui ouvre samedi (jusqu’au 15 décembre) accueillera 700 bateaux dont 200 nouveautés. » Il y a trente-cinq exposants de moins que l’an passé et une réduction de 10 % de la surface reconnaît Alain Pichavant le commissaire général. Les chantiers français ont recentré leur stand sur le marché national. Mais il ne faut pas oublier que le Nautic reste un rendez-vous crucial puisque les constructeurs y réalisent entre 20 % et 25 % de leur chiffre d’affaires français. Pour certains c’est même 50 % ou 70 %. «