Source : nautisme.lefigaro.fr
A l’heure de tirer le premier bilan de la saison estivale les loueurs de bateaux évoquent avec beaucoup de modération une pointe d’optimisme. Le début de l’année a joué avec leurs nerfs. Traditionnellement l’année commence dès décembre au salon nautique de Paris avec les premières réservations. Mais depuis trois ans ce schéma bat de l’aile. » Ce n’est plus un temps fort de la réservation observe le trésorier de la Fédération des industries nautiques Emmanuel Allot. Peut-être parce que les habitués du salon ont vieilli ou peut-être parce qu’ils ont modifié leurs habitudes. » Mais ce changement pèse sur les stratégies : les carnets de commandes se remplissent plus tard donc les prix des locations sont gelés alors que les charges continuent à augmenter. Cette année la situation a été d’autant plus tendue que trois ou quatre mois avant la saison les réservations peinaient toujours en raison d’un printemps bien maussade. » Le début de saison a été médiocre pour l’ensemble des littoraux confirme Colette Certoux vice-présidente de la fédération. Mais nous avons connu un grand phénomène de rattrapage à partir de juillet. » Ce sont toujours les catamarans qui tiennent la vedette du marché de la location. Adaptation nécessaire Les professionnels du secteur sont donc conscients de la nécessité de s’adapter notamment pour faire face à la concurrence de plus en plus forte de la location privée. Ils observent également attentivement la réussite de la Croatie. » Les attentes des plaisanciers ont changé. Il y a là un package à la semaine que nous devons réussir à mettre en place explique Emmanuel Allot. La Croatie propose des mouillages forains sympas en journée et des marinas ultra propres le soir. » Les professionnels vont également devoir s’adapter à la baisse des compétences des usagers. » En Méditerranée il a fait très beau mais avec du vent donc il a eu pas mal de dégâts remarque le trésorier de la fédération. Il nous faut donc penser de nouveaux programmes pour accompagner ces utilisateurs. » Cette baisse des compétences est également observée chez nos voisins par les professionnels britanniques par exemple. » Mais le côté positif c’est que ces clients moins expérimentés sont aussi de nouveaux venus » ajoute le président de la fédération Jean-François Fountaine.