Source : www.actu-environnement.com
Selon l’association pour la plaisance éco-responsable (l’Aper) 80% des bateaux de plaisance ont été construits avant les années 2000. Or leur durée de vie étant de 30 ans « le stock de bateaux de plaisance hors d’usage devrait considérablement augmenter dans les 5 à 10 prochaines années ». La filière tente par conséquent de promouvoir et développer la déconstruction et le recyclage des éléments. Mais elle se trouve confrontée à quelques problèmes et notamment la composition des coques en polyester composées de fibres de verre.Majoritairement enfouies en centre de stockage de déchets ces coques sont petit à petit dirigées vers l’incinération. Reste que pour ces deux modes de traitement le coût pour le propriétaire (environ 1.200 euros) est rédhibitoire. Résultat seule une partie infime des BPHU est retraité dans des centres agréés par l’Aper (50 sites en France).Comment changer la donne ? Recycler et valoriser la matière pour faire baisser les coûts de traitement. Pour cela rien de mieux que de prévoir la fin de vie des bateaux dès leur fabrication en mettant en place une démarche d’eco-conception. Certains constructeurs tentent l’aventure non sans mal.La nécessité de concevoir un cadre règlementaire plus stricte et incitatif pour que tous les BPHU soient traités de manières officielles et plus coulés en pleine mer comme c’est régulièrement le cas est également un élément clef pour faire émerger une filière « durable » et « responsable » de traitement des BPHU.Baptiste Clarke