Source : nautisme.lefigaro.fr
Pari réussi ! Le projet d’un voilier éco-conçu porté par Catherine Chabaud va être en partie financé par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME). Il devrait être mis en chantier dans les mois qui viennent. La navigatrice témoigne.Figaro Nautisme : Vous mettez toute votre énergie dans ce projet de voilier du futur. Pourquoi ?Catherine Chabaud : Quand j’ai arrêté la course au large j’avais envie de racheter Tara et de m’investir dans le développement durable. Mais je n’en avais pas les moyens. Un peu par hasard j’ai rencontré des chercheurs à l’Université de Bretagne Sud qui ont découvert les composites bio sourcés. Ensemble nous avons développé une première coque de canoë construite avec des biomatériaux. Mais j’avais envie d’aller plus loin dans l’innovation et avec Julian Stone co-fondateur d’Eco-Nav nous avons élaboré le cahier des charges du voilier éco-conçu : un bateau d’une dizaine de mètres avec des voiles des cordages et un accastillage bio sourcés une aile de traction auto stable un système de traitement des déchets et du matériel électronique à faible consommation. De nombreuses entreprises nautiques apportent leur pierre à l’édifice…Le projet repose sur une vingtaine de PME innovantes qui apportent leur brique technologique à l’édifice : Alubat pour la coque Multiplast pour les bio composites NKE pour un pilote automatique nouvelle génération Plastimo pour la gestion des déchets… Ensemble nous avons répondu à l’appel à manifestation d’intérêt de l’ADEME. Nous sommes aussi soutenus par les régions Bretagne Pays de la Loire Poitou-Charentes et Aquitaine et le projet est labellisé par les pôles de compétitivité Mer Bretagne et EMC2. L’avenir de ce projet est-il viable face à la crise économique ?Nous avons réuni une partie du budget qui s’élève à 13 millions d’euros dont 3 proviennent de l’ADEME. Nous cherchons encore des investisseurs et des mécènes. Mais j’y crois ! Mon ambition c’est d’imprimer une dynamique dans la filière nautique. Un des effets positifs de la crise économique c’est de nous faire avancer dans l’innovation pour trouver les solutions de demain. Etant rapporteur sur les questions liées à la haute mer au Conseil économique et social je veux promouvoir des solutions durables pour la mer et le littoral. Ce voilier du futur on va le construire et on va le faire naviguer !