Source : www.entreprises.ouest-france.fr
Entretien avec François Goulard président du conseil général.Comment se porte la filière nautique dans le département ?On ne peut pas dire qu’elle se porte très bien. Il y a une crise incontestable qui se reflète dans les transactions notamment sur le marché du neuf. Sur les douze derniers mois on a enregistré une baisse de 19 % sur le nombre de voiliers vendus. Pour les bateaux à moteur la chute est de 20 %. C’est donc une baisse sensible pour les professionnels.Le marché d’occasion souffre moins. On est sur des tendances négatives de 3 à 4 %. Heureusement tout ça est bien amorti par des activités comme l’accastillage la réparation ou la maintenance qui continuent à bien fonctionner.Le Morbihan dispose pourtant d’énormes atouts…Sur la façade de la Manche Atlantique le Morbihan est le premier bassin nautique de plaisance. La Sagemor (Société anonyme de gestion du Morbihan) est le premier gestionnaire de ports de plaisance en France. On a donc un vrai savoir-faire en matière de gestion de ports.Le département dispose aussi de la plus grande compétition de monocoques habitables avec le Spi Ouest-France Intermarché. Ça veut dire qu’on sait organiser les grandes manifestations nautiques. On s’appuie également sur le savoir-faire des sociétés nautiques des constructeurs des voileries des architectes navals…Vous êtes inquiets pour l’avenir ?Non. Le marché de la plaisance est très cyclique. Malgré la crise le nautisme affirme toujours sa place majeure. Il a une influence directe et indirecte sur l’économie. Les gens qui viennent faire du bateau font vivre l’économie locale. D’autres personnes viennent aussi pour regarder les bateaux dans les ports.Le nautisme a donc un effet d’entraînement sur le tourisme. Le département est vu comme une terre de nautisme. C’est un atout formidable pour son image.Quels sont les projets à venir ?Il y en a plein ! La Sagemor a prévu d’investir plus de 50 millions d’euros en cinq ans. À l’Île aux Moines on va refaire un très beau port. À Baden – à Bois Bas – on va créer 200 places à terres. À Arzon dans la zone du Rédo on va augmenter la capacité de stockage à terre.On a aussi le très gros projet de Port Haliguen à Quiberon. On va restructurer les bassins et les espaces à terre. C’est un investissement considérable de 17 millions d’euros. À La Trinité-sur-Mer le stockage à terre sera amélioré et 250 places sont construites à Kermarquer.