Source : www.entreprises.ouest-france.fr
Un hangar de la pépinière nautique Norlanda à Caen (Calvados). À l’intérieur une drôle d’embarcation l’Iguana 29. Un bateau à moteur juché sur deux chenilles. Le système de roulage terrestre est la marque de fabrique de la jeune société Iguana Yachts. L’un des premiers bateaux de la série Iguana 29 a été vendu au Bahrein. Il part cette semaine. » Jusqu’à présent nous étions sur des prototypes explique Antoine Brugidou le fondateur.Désormais nous pouvons passer aux premiers bateaux de série « .Le bateau va à l’eau tout seulDu prototype à la série l’Iguana 29 a bougé : » D’une coque en aluminium nous sommes passés aux matériaux composites. Et nous sommes toujours à la recherche d’améliorations notamment sur la réduction du poids de la carène et du système de roulage « . Pour l’heure l’Iguana 29 affiche 86 m de long et un poids de 22 tonnes.Créée en 2008 à Bréhal Iguana Yachts parie toujours sur le même concept. » La mise à l’eau est l’une des grandes difficultés pour les plaisanciers insiste Antoine Brugidou. Avec Iguana on se débarrasse de ces problèmes. Le bateau va à l’eau tout seul « . La solution : un train de roulage terrestre qui s’intègre dans la coque grâce à un système hydraulique une fois le bateau mis à l’eau. Le brevet est déposé depuis 2010.Des présentations dans plusieurs salons spécialisés Antoine Brugidou revient avec une conviction : » Quand on voit notre projet la première réaction est souvent de parler de marché de niche. Aujourd’hui je pense que les perspectives sont beaucoup plus larges. Un seul chiffre : en France 7 à 8 millions de personnes vivent le long des côtes. Même si seulement 1 % s’intéresse à nos bateaux… « La question aujourd’hui pour Iguana Yachts est de franchir un cap : » Nous demeurons pour l’instant dans l’esprit start-up note le créateur. Mais je suis certain que la phase industrielle est possible « . Reste les questions de financement. La société a déjà levé des fonds auprès d’un groupe de business angels. Antoine Brugidou multiplie les contacts : » Nous aurons besoin d’investisseurs privés et publics « . Jean-Christophe LALAY.