Source : www.entreprises.ouest-france.fr
Le chantier naval créé en 2005 par Denis Bourbigot continue sur sa lancée. En déclinant sa gamme de bateaux légers performants et échouables (/Malango/ et /Opengo/) ; en poursuivant en parallèle sa recherche de techniques innovantes. Objectif : améliorer les conditions de travail des salariés qui travaillent notamment sur la résine et trouver des astuces pour gagner en temps et en qualité. Une recherche qui vient de recevoir une subvention régionale de 12 500 € dans le cadre de son aide aux projets innovants. » En 2009 nous avions mis en place l’injection Eco explique Denis Bourbigot. Un procédé qui a l’avantage de sortir l’intérieur et l’extérieur du pont avec une finition parfaite. Avec moins de pénibilité pour les salariés qui n’ont plus à poncer et à enduire. « Une technique très avancée utilisée seulement dans les gros chantiers. » Nous étions le premier petit chantier de Bretagne à utiliser cette technique car elle reste chère à mettre en place et suppose deux moules intégraux qui prennent beaucoup de place » avance Denis Bourbigot.10 salariés à temps pleinDu coup l’équipe du chantier s’est penchée sur la question. Comment améliorer le procédé et gagner de la place ? » Je me suis dit que nous n’avions pas besoin de finitions parfaites sur toute la longueur du pont poursuit le responsable du chantier. On a alors choisi de garder cette technique pour la partie habitacle. Et d’utiliser la technique d’infusion pour les parties moins visibles. » Mis au point par le chantier ce nouveau procédé qui mélange les deux techniques permet désormais d’utiliser des moules de pont plus petits. Et fait gagner en place et en temps de main-d’oeuvre.Cette remise en question permanente des procédés de fabrication et de l’outillage est l’une des raisons du succès de cette petite entreprise qui monte. Avec ses dix salariés en CDI à temps plein un chiffre d’affaires de 900 000 € l’an passé en progression depuis la création du chantier des commandes qui courent jusqu’en mars 2014 sept bateaux livrés en 2012 une dizaine prévus pour 2013 » le chantier va bien » selon Denis Bourbigot. Même si avec la crise la situation est » plus tendue » et offre » moins de visibilité « .Côté projet après la sortie du Malango 10.45 une évolution du 9.99 avec une jupe le chantier va se lancer dans la construction d’un 13 m. Avec toujours la même philosophie de navigation. Un grand cockpit un espace de vie à l’extérieur une carène rapide une annexe à l’arrière. Un concept bien placé qui fait aujourd’hui la signature du chantier.Voilier à pêcheDans les cartons également un projet de bateau de pêche à voile encore à l’état d’esquisse faute de temps… » Avant les bateaux de pêche étaient à voile et puis on y a mis un moteur explique Denis Bourbigot.Aujourd’hui on voudrait faire l’inverse et mettre des voiles sur un bateau de pêche qui à la base a été conçu pour fonctionner avec un moteur. Pour moi le dossier est pris à l’envers. Il faut partir d’un vrai voilier et l’équiper d’un moteur qui serait considéré comme auxiliaire… » Catherine GENTRIC.