Source : www.entreprises.ouest-france.fr
Fils de plaisancier passionné et Dinardais pure souche Pascal Marcel a su très tôt qu’il voulait travailler sur l’eau. Comme beaucoup de jeunes garçons de son âge il a fait l’école de la marine marchande de Cancale puis à 20 ans il a embarqué sur des pétroliers du groupe British Petroleum direction Dunkerque et le Koweït bien loin de la navigation loisir qu’il avait toujours connue. » Au bout d’à peine 18 mois j’ai abandonné ce n’était pas pour moi. « En 1974 il rentre au bercail et prend la tête de la franchise de Loc 2 000 à Saint-Malo la première enseigne malouine de location de bateau. » À l’époque la plaisance commençait tout juste à se démocratiser. L’idée de location de bateau comme de voiture entrait doucement dans les moeurs. « Cinq ans plus tard plus expérimenté il décide de voler de ses propres ailes et crée le chantier de la ville Audrain. » On proposait de la location de bateau six mois l’année et le reste du temps du gardiennage et des réparations » se souvient-il et la formule fonctionnait. Quand en 1986 des événements familiaux l’obligent à céder le chantier qui comptait alors 20 salariés pas question pour lui de se décourager. Il crée Saint-Malo nautique sur le port des Bas-Sablons une nouvelle société cette fois spécialisée dans la location.4 800 clients par anMais dans les années 90 la donne devient très différente. Les gens prennent des vacances plus courtes l’aviation explose et les touristes partent plus loin. » Je me suis alors rendu compte que si je voulais continuer à me développer je devais moi aussi aller chercher le soleil » raconte le chef d’entreprise.Où ça ? » L’arc antillais de Porto Rico au Venezuela. Pour moi c’est le plus beau site au monde pour faire une croisière. » Un endroit qu’il avait exploré en traversant l’Atlantique à la voile en 1975.Pascal Marcel crée alors Sparkling Charter en Martinique puis en Guadeloupe et revend son entité malouine. » Grâce à une flotte de 28 monocoques on emmène chaque année 4 800 vacanciers en croisière. L’équivalent de 15 Airbus » sourit l’entrepreneur. La société dinardaise emploie aujourd’hui 25 salariés. Et 80 % de son personnel est breton. » Les Guadeloupéens et les Martiniquais n’ont pas vraiment la culture bretonne » justifie le chef d’entreprise. » On passe environ huit mois là-bas et quatre ici « Seul le commercial et la comptable sont basés au siège rue Winston Churchill. Pascal Marcel et sa compagne et directrice commerciale Martine font la navette en permanence. » On passe environ huit mois là-bas et quatre ici. » Achat de bateaux gestion réunion… Cela laisse-t-il au moins le temps de naviguer ? » C’est vital affirme Pascal Marcel 62 ans et inarrêtable. J’essaie chacun de mes nouveaux bateaux en faisant la navette de Guadeloupe en Martinique. Et à Dinard mon vieux gréement est au mouillage tout l’été au Yatch-club pour partir dès que le coeur m’en dit. « Amandine COGNARD.