Source : www.entreprises.ouest-france.fr
» On est motivés pour bosser. Mais on ne sait pas à quelle sauce on va être mangés. » Malgré quelques signes de reprise l’industrie nautique est toujours sur le fil du rasoir. La situation du chantier Alubat au Château-d’Olonne en est l’illustration. L’entreprise de 62 salariés a été placée en redressement judiciaire mercredi par le tribunal de commerce de La Roche-sur-Yon avec une période d’observation de deux mois. L’objectif est de tenter de redresser la barre notamment en apurant les dettes. » Si un repreneur ou un financier est intéressé on espère qu’un maximum d’emplois seront conservés alerte la CGT. On a l’expérience et le savoir-faire. » Alubat ce sont ces beaux bateaux en aluminium surtout destinés aux gens de mer qui n’hésitent pas à partir à l’aventure. » Le projet d’une vie » disait un responsable lors du salon nautique l’année dernière. Des bijoux confortables et costauds… Et le prix qui va avec. Pour le constructeur quelques unités suffisent à maintenir l’activité. Quand ces commandes ne tombent pas c’est l’inverse. Jeudi la direction n’a pas souhaité réagir. Mais il semble bien que le faible plan de charge soit effectivement à l’origine de ce redressement. Au printemps le patron Philippe Aupinel assurait qu’il y avait du travail pour les mois à venir suite à des commandes signées après le Nautic. Mais depuis ? Des négociations étaient en cours pour de grosses unités… Ont-elles abouti ? » On a un Cigale de 18 mètres à construire raconte un salarié mais pas les matériaux pour le finir. « Même si des signes pouvaient permettre l’optimisme le chantier a vécu des phases difficiles ces dernières années. Il y a deux ans une petite vingtaine de personnes a été licenciée en deux vagues et un site fermé à Longèves. Depuis les salariés connaissent régulièrement des périodes chômage partiel. » C’est notre seule possibilité d’adaptation résumait récemment Philippe Aupinel. Car nous ne faisons pas appel aux intérimaires ou aux CDD le processus de formation étant assez long. «