Source : www.letelegramme.fr
En incitant les plaisanciers à naviguer et ainsi à libérer leur mouillage pour d’autres bateaux. Bien géré ce système permet de créer pour le Morbihan l’équivalent de 1.300 places soit la capacité d’un grand port de plaisance. Cela fait 30 ans qu’il existe : le » passeport escales » du Morbihan permet aux plaisanciers adhérents de pouvoir faire relâche gratuitement dans 90 ports en Manche et en Atlantique. Les responsables de ce réseau étaient réunis hier par le conseil général pour faire le point sur un système dont le principe est simple. Dès qu’un plaisancier quitte son port d’attache pour plusieurs jours il se signale et sa place est relouée. En contrepartie il bénéficie de deux nuitées offertes dans son nouveau port d’escale. Ce » passeport » a été inventé par la Sagemor devenue l’an passé Compagnie des Ports et qui gère 12 ports de plaisance dans le Morbihan. C’était l’époque où l’on ne manquait pas de places de mouillage mais déjà on songeait aux bateaux ventouses. » Car plus les plaisanciers naviguent plus c’est intéressant pour l’économie locale » indique François Goulard président du conseil général du Morbihan et président de la Compagnie des ports. 100 ports escales Circonscrit au départ au seul bassin de navigation de la Sagemor ce réseau s’est enrichi de nouveaux ports d’escale et en 2013 il s’est ouvert à l’Angleterre l’Italie l’Espagne. Entre-temps la Sagemor s’est offert les services d’une jeune société spécialisée dans le web » Primocéan » pour concevoir un outil de gestion. Les plaisanciers adhérents ont un compte internet qui permet de déclarer leurs croisières en ligne. Trente ans après sa création le dispositif comprend 91 ports sur le littoral Manche et Atlantique et devrait atteindre les 100 ports car de nouveaux adhérents frappent à la porte. Si le système morbihannais connaît aujourd’hui ce développement c’est parce qu’il présente l’intérêt de démultiplier les places dans la mesure où un bateau partant est forcément remplacé. » Cela nous permet de récupérer l’équivalent de 1.300 places » indique François Goulard. » Comme on sait qu’on ne créera pas de nouveaux ports le défi est d’améliorer la gestion des ports existants et aussi d’améliorer les services rendus aux plaisanciers » ajoute-t-il. Toujours de la place Établir des prix de contrats qui seraient fonction des journées de navigation n’est toutefois pas à l’ordre du jour… La Compagnie des ports du Morbihan s’y est essayée mais devant la réaction de ses plaisanciers elle a abandonné le projet. Et même si les ports semblent complets » nous pouvons toujours trouver une solution d’accueil » assure François Goulard.