Lorient. Volvo Ocean Race : la vérité sur les prix

Source : www.letelegramme.fr

Lorient Grand large l’association chargée d’organiser la Volvo Ocean Race (VOR) a tenu son assemblée générale mardi matin. Une occasion d’apurer la polémique autour du déficit de l’édition 2012 de la VOR. Un brin agacé Bernard Bocquet le président de Lorient Grand large au moment de livrer les comptes 2012 de l’association chargée d’organiser la Volvo Ocean Race en juin dernier. Planent au-dessus de l’assemblée générale qui s’est tenue mardi matin dans les locaux du team Absolute Dreamer à la base des sous-marins (BSM) les critiques et la polémique autour de la course autour du monde en équipage qui a engendré un déficit de 600.000 € et a obligé Lorient Agglomération à mettre la main au porte-monnaie pour renflouer les comptes. Les détracteurs absents « Voilà la vérité des chiffres la vérité des prix » a commenté Bernard Bocquet avant la présentation des comptes par le directeur de Lorient Grand large Christophe Baudry.Dans l’assemblée les skippers du pôle de la course au large et les membres du directoire parmi lesquels François Aubertin (maire de Guidel) Muriel Jourda (maire de Port-Louis) et Victor Tonnerre (maire de Larmor-Plage) représentant l’opposition au conseil communautaire.En revanche aucune trace des plus virulents détracteurs au sein des conseils municipal et communautaires de la Volvo Ocean Race qui ne sont pas venus entendre la  » vérité des prix  » sur le bilan financier de la Volvo. Un bilan au final équilibré sur le budget de 32 M€ grâce à la subvention de 17 M€ versée par Lorient Agglomération. Un village de la course déficitaire Les plus gros postes de dépenses sont attribués au village de la course implanté autour des quais de la BSM (910.000 € alors que sa commercialisation n’a rapporté que 696.000 €) ou aux obligations contractuelles notamment vis-à-vis de l’organisateur de la course Volvo (852.000 €).Les animations ont coûté 570.000 € les moyens humains 400.000 € et la communication 279.000 €. 17 M€ versé par Lorient AggloDans la colonne recettes on trouve – outre la subvention de Lorient Agglomération (17 M€) celle de la Région (301.000 €) et la commercialisation du village de 696.000 € – 482.000 € provenant du partenariat privé et 76.000 € des relations publiques et de l’hôtellerie. Défection de certains partenaires »On attendait plus du partenariat privé et public » a commenté Bernard Bocquet. « Le Centre national du développement du sport nous avait promis une subvention. On a eu la naïveté de croire qu’ils le feraient. » Même déception pour la non-participation du Département qui n’a pas bourse délié. »En matière sportive le partenariat économique est aléatoire » a tenu à souligner Daniel Gilles adjoint au maire chargé des sports.Frédérique Jourda a préféré retenir du bilan « la mise en valeur du pôle de la course au large qui est passé de sept skippers internationaux avant la Volvo à douze après. La Volvo n’a pas été seulement un investissement pour une fête locale ».François Aubertin a tenu à rappeler « le coût inattendu pour la collectivité » et le sentiment que « la Volvo a été mal annoncée. On n’a pas retrouvé le coût et le nombre de visiteurs qui avaient été annoncés au départ. La deuxième édition devra insister sur l’intérêt. Il faudra être plus prudent sur les effets d’annonce ». Clore la polémique Norbert Métairie a souhaité clore espère-t-il définitivement la polémique sur l’édition 2012 en s’interrogeant sur le coût en terme de finances publiques d’autres manifestations du même genre. « 800.000 € comblés sur trois ans c’est un montant qui correspond à d’autres courses dans d’autres ports » a-t-il défendu. »Il y a un retour sur investissement considérable pour le territoire. Si on ne prend que le volet course au large c’est 300 emplois et 30 M€ de chiffre d’affaires. Il faut maintenant tourner la page. L’édition 2015 sera réduite de moitié le budget diminué de 30 %. La mobilisation des partenaires devra se faire plus en amont. Ce sera un événement pour le développement de toute une filière qui représente l’avenir » explique Norbert Métairie. Sophie Paitier