Les Côtes-d’Armor hissent les voiles au Nautic

Source : www.entreprises.ouest-france.fr

Un bateau sur deux ne voit pas la merAvec ses 350 km de côtes les Côtes-d’Armor sont un terrain de jeu prisé des plaisanciers. L’an passé 32 780 bateaux étaient immatriculés auprès de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM). Mais selon les estimations réalisées par l’agence Côtes-d’Armor Développement seules 17 735 embarcations sont véritablement actives.Des ports saturés depuis longtempsComme partout les ports des Côtes-d’Armor sont depuis longtemps arrivés à saturation. Le littoral costarmoricain offre 15 200 places : 11 100 dans des ports (pontons bouées échouages) et 4 100 dans les zones de mouillages. Pas de quoi faire face à la demande. » Au Légué il faut attendre entre deux à trois ans pour escompter avoir une place  » indique Jérôme Cade l’un des maîtres de port. Dans les ports en eau profonde encore plus prisés cela se complique plus encore.  » À Saint-Cast il se libère de 40 à 50 places par an et nous avons 700 personnes sur liste d’attente…  » confirme Olivier Perros responsable du port castin.Petites unitésFace à cette pénurie le plaisancier costarmoricain se tourne vers les petites unités facilement transportables pour une mise à l’eau à la journée.  » Ainsi à 73 % la flotte active du département est aujourd’hui composée d’embarcations de moins de 6 m. De petites embarcations de pêche plaisance destinées en grande majorité aux sorties familiales  » décrypte Christophe Halary de Côtes-d’Armor Développement.Le marché du neuf stagneAvec la crise les achats de bateaux neufs marquent le pas. 430 unités neuves ont été immatriculées en 2012 par la DDTM. Un chiffre stable depuis quatre ans mais en net recul par rapport à la période 2006-2009.Une filière à 53 millionsLes entreprises de la filière nautique (construction réparation manutention) sont plutôt de taille réduite. On en dénombre 125 dans le département. Elles représentent 420 emplois directs pour un chiffre d’affaires en 2012 de 53 millions d’euros.