Le marché du nautisme entre crises et nouveaux consommateurs

Source : www.entreprises.ouest-france.fr

Comment se porte le nautisme ? Est-il lui aussi victime de la crise ? Après le dernier Mille Sabords et le dernier salon de Paris  » on peut dire que les acheteurs sont plus frileux c’est dû au contexte politique et économique à l’incertitude  » pense Pierre Lanoé (AMC à Arzon entreprise spécialisée dans le rigide à moteur et la voile) qui constate  » un déficit dans les grosses unités depuis un à deux ans. « Pierre Therville (MB Marine à Arzon spécialiste moteurs et semi-rigides) évoque quant à lui une série de perturbations économiques » qui se succèdent depuis 2008. Une reprise est intervenue en 2011 avant une rechute en 2012 et 2013. 2014 ne sera pas une bonne année mais on assiste à un retour sur le neuf et les bateaux plus petits. « Voile :  » l’esprit Glénans  » se perdLes plaisanciers de 2014 ont-ils évolué ? Il semble selon les professionnels qu’il est plutôt moteur que voile (à 65/70 %) le moteur étant jugé plus ludique ; et le semi-rigide semble avoir la cote parce que plus étiqueté  » aventure  » et nature les plus vendus se situant dans la tranche 5 à 10 mÀ quel rythme renouvellent-ils leurs bateaux ?  » Si on a toujours des gens qui évoluent dans la gamme on en a d’autres qui reviennent à des bateaux plus simples  » constate Pierre Lanoé.Excepté quelques puristes dont les rangs sont de plus en plus clairsemés les plaisanciers croisés sur les quais sont plutôt multiloisirs et leurs mentalités ont changé.  » On ne prend plus un mètre chaque année l’esprit  » Glénans  » n’existe plus. Les plaisanciers sont à présent des consommateurs exigeants sur l’équipement et la qualité ils semblent préférer louer à la journée un 10/12 m prêt à naviguer et le rendre le soir sans se soucier de rien. « L’occasion se porte mieux que le neuf.  » Les prix ont baissé le marché de l’occasion représente 5 à 10 %  » dit Yves Therville. Quant au budget il évolue peu lui aussi. Par exemple  » ceux qui démarrent avec un semi-rigide y consacrent entre 13 000 et 15 000 € (avec remorque et moteur) que ce soit pour du neuf ou de l’occasion. « Beaucoup d’incertitude d’attentisme donc dans le nautisme. Pourquoi y échapperait-il d’ailleurs ? Mais un point fait une belle unanimité. Toutes les personnes rencontrées affirment que plus que toute autre raison la météo est l’élément moteur. C’est elle et elle seule qui donne vraiment envie de faire du bateau d’en acheter un voire de fréquenter les salons nautiques.