La filière nautique entre deux eaux

Source : www.entreprises.ouest-france.fr

Pas encore d’anticyclone économique pour la filière nautique. Après une remontée du baromètre en 2009-2010 le bilan 2011-2012 de la Fédération des industries nautiques (FIN) atteste d’un régime de basses pressions.Avec 41 000 salariés (+07 %) dont 13 400 dans le Grand Ouest les six cents entreprises affiliées à La FIN affichent un chiffre d’affaires global de 45 milliards d’euros. Soit une progression de 55 %. Pas si mal. D’autant que l’export progresse d’un point à 68 % de la production.Mais en termes d’unités construites les chiffres sont plus brutaux. De septembre 2011 à août 2012 44 000 bateaux sont sortis des chantiers. C’était plus du double en 2009 (96 000). Sans les marchés porteurs d’Asie et d’Amérique du sud le coup de frein serait encore plus brutal. Avec 513 000 bateaux le parc français résiste à la crise mais marque le pas.Quant au marché de l’occasion il se maintient mais sans plus. Les quatre millions de plaisanciers (neuf millions si on compte les occasionnels) restent passionnés (+15 % de permis plaisance délivrés) mais ménagent la caisse du bord.Sauf pour s’envoyer en l’air. En effet le kitesurf fait un tabac avec un +7 %. Virage symbolique pendant cette période 2011-2012 il s’est vendu plus de kites que de planches à voile. Plus cool plus familial le Stand Up Paddle connaît lui aussi un bel essor. Les acteurs du marché s’accordent pour constater une progression des ventes à deux chiffres.Joli succès aussi pour les secteurs des sports dits de pleine nature. Les embarcations gonflables qui regroupent les kayaks gonflables classiques (sit-in) et kayaks gonflables (sit-on-top) les canoës et les rafts gonflables.. affichent une progression de 11 %.Un secteur économique encore jeune où la France s’impose toutefois comme leader européen en matière de production d’embarcations et au 2 rang mondial derrière les États-Unis.