Des winchs qui ont le vent en poupe

Source : www.letelegramme.fr

Au départ un constat : l’âge moyen d’un propriétaire de bateau est de 68 ans. À cet âge les manoeuvres deviennent de plus en plus contraignantes. Border hisser un génois ou un spi exige une énergie souvent défaillante. Beaucoup optent alors pour le winch électrique ou décident de poser sac à terre. Michel Chenon propose une autre alternative.  » En plus côté winch il n’y avait eu aucune innovation depuis 28 ans  » ajoute le chef d’entreprise. Le Malouin s’est donc mis au travail. Trois ans et demi plus tard il propose deux types de winchs qui vont changer la vie des voileux du dimanche comme des skippers confirmés. Durant cette période sa société est passée de un à six salariés. Des grands skippers séduits De deux les winchs passent eux à quatre vitesses. Un tour fait gagner 70 cm contre 12 auparavant. Autre avantage de ce winch purement mécanique et où toute électronique est absente : plus question d’avoir les écoutes en mains. C’est le winch qui fait le travail.  » On n’a rien à faire si ce n’est de changer le sens de la manivelle fixée au winch pour passer d’une vitesse à l’autre  » explique dans un langage imagé le créateur.  » Les manoeuvres sont alors plus fluides plus rapides et plus sécurisantes. Les voiles ne faseyent plus « . On comprend pourquoi certains skippers comme Loïck Peyron ou encore Sébastien Rogues ont adopté ce  » grinder « . D’ailleurs 30 % des Class40 engagés dans la prochaine Route du Rhum ont suivi cet exemple. 20 % plus cher L’autre produit le  » trimmer  » s’adresse à un public plus large. Ici les efforts sont divisés par deux. Le winch est plus confortable d’utilisation à tel point que deux doigts suffisent pour actionner la manivelle.  » En fait avec ces nouveaux matériels on peut équiper des bateaux allant de 25 à 55 pieds « . Les essais et les tests sont réalisés dans l’atelier qui jouxte les bureaux de Michel Chenon. Tous les produits assemblés ici sont testés un à un. D’où un prix supérieur de 20 % à un winch classique estimé à 1.000 €.  » Nous visons un marché mondial essentiellement occidental  » précise le patron de 53 ans qui entame sa première année de commercialisation. Il travaille avec des sous-traitants français britanniques et italiens et part à la conquête de marchés européens mais aussi australiens. Les Américains lui ont décerné l’an dernier le prix Pittmann. Pontos (du nom d’un dieu grec de la mer) qui veut surfer sur la crise a les vents portants.