Plaisance dans les P.O. : ports saturés et listes d’attente

Source : www.lasemaineduroussillon.com

En dépit de la crise qui a touché tous les secteurs d’activités les ports et la navigation de plaisance restent un marché actif dans notre département. Et cet été les places sur notre littoral continuent de se raréfier.2000 embarcations sont en attente pour une place sur notre littoral. © P. BeckerSelon Serge Pallarès directeur du port de Saint-Cyprien et président de la Fédération Française des Ports de Plaisance les ports de plaisance des Pyrénées-Orientales représentent environ 9000 places toutes occupées. Une saturation dans la moyenne nationale avec  » des listes d’attente d’environ 2000 bateaux sur le département  » ce qui représente des mois voire des années d’attente selon les ports.  » La crise a touché le secteur mais pas au niveau des places plutôt au niveau de la consommation de carburant des services de manutention et des prestations des ports même s’il n’y a pas de port déficitaire « . Une place dans un port revient à environ 1800 euros par an eau et électricité comprise pour un navire de 65 à 8 mètres et 2800 euros par an pour un navire de 95 à 11 mètres.  » Il n’y a pas de gros écarts entre les ports. « Peut-on encore développer le secteur de la plaisance ?Selon Stéphane Péron délégué à la mer et au littoral  » le marché des navires de plaisance a débuté timidement en début d’année 2013 mais les ventes ont repris au printemps (…) Pour les navires neufs on se situe néanmoins en dessous des chiffres constatés au 30 juin 2012 ou 2011. Le nombre des transactions neuves a baissé très fortement pour les jet ski suite à la mise en place d’une taxe sur les véhicule nautiques à moteur (…) Il y a donc actuellement beaucoup de propriétaires de jet ski qui vendent leurs engins ce qui impacte mécaniquement le marché « . Les immatriculations de navires neufs dans les P.O. ont baissé de 827 en 2010 à 578 en 2012. Il faut cependant préciser que tous les navires immatriculés ici ne sont pas nécessairement dans nos ports.C’est vers les nouvelles tendances qu’il faut peut-être se tourner. Pour Serge Pallarès  » les bateaux sont de plus en plus habitables et confortables. Il y a une tendance à l’augmentation de taille entre 12 et 15 mètres « . Mais c’est aussi la multi-propriété qui explose avec chaque année 3 ou 4 % de plaisanciers qui s’orientent vers le partage d’un même navire. Pour autant faut-il de nouveaux ports dans le département ?  » Je suis très prudent quand à la création de nouveaux ports  » indique Serge Pallarès.  » Les extensions possibles doivent être mesurées « . Pour lui il faut favoriser la navigation fluviale et le canal du Midi ou réfléchir aux ports à sec et aux parcs à bateaux.  » Créer une place de port n’est pas une finalité. Il faut une réflexion sur l’emploi. Les gestionnaires de port doivent s’ouvrir plus aux marchés économiques «